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Hotlinking : Quand le vol d’images nuit au référencement

Le hotlinking (ou vol d’images) est parfois pris pour du négative SEO. La plupart du temps cependant, les auteurs ne cherchent pas à nuire, mais juste à profiter. Même s’il n’est pas malveillant, le hotlinking peut causer du tort. Savoir identifier les mauvais liens et comprendre leurs conséquences permet de mieux s’en protéger. Le point avec Mikaël Priol, CEO de SEO.fr 

Qu’est-ce que le hotlinking ?

Le hotlinking est une pratique qui consiste à “piquer” une image d’un site web pour l’intégrer à un autre site en utilisant l’URL de la ressource originale. 

Sauf que l’image est comme une mini page, hébergée sur le serveur de son site. 

Ce qui implique que chaque fois que la page est chargée depuis le site qui se l’est appropriée, c’est le serveur d’origine de la ressource qui doit fournir le fichier. 

Le site “voleur” a l’air de faire un lien vers le site volé, mais se contente en réalité de s’approprier ses ressources… Et le gros problème du hotlinking est que non seulement les domaines référents ne transmettent pas de jus au site premier, mais qu’en plus, ils nuisent à sa performance. 

Les problèmes que posent le hotlinking 

Le principal problème posé par le hotlinking est la charge supplémentaire supportée par le serveur du site et l’éventuelle surcharge

Tout comme ils utilisent des plateformes mutualisées de type 2.0 pour se simplifier la vie et créer vite des centaines de sites, les auteurs de hotlinking vont utiliser les images qui leur tombent sous la main et dupliquer la manœuvre pour chacun des sites créées. 

Or si des milliers de sites à la fois utilisent une image provenant d’un autre site, les robots qui cartographient le web, comme le Googlebot de Google, vont passer dessus pour les identifier… et solliciter à chaque fois la bande passante du serveur du site hotlinké.

Le hotlinking puise dans les ressources du site volé et peut, sur des volumes importants, augmenter ses coûts d’hébergement. Si le serveur n’est pas dimensionné pour, il peut entraîner un ralentissement du temps de chargement. Dans les cas extrêmes, il peut même créer un embouteillage sur le serveur, générant des erreurs serveurs (erreur 500) sur les pages.

Un cas isolé de hotlinking ne pose pas de problème, mais un niveau important et répété va dégrader la note du site et faire chuter sa position, simplement parce qu’il sera moins performant, ou que le robot Google ne trouvera plus les pages en passant. 

hotlinking sur les serveurs
À gauche, les erreurs 500 d’un site détectées par Screaming Frog schématisées. À droite, la baisse de mots clés et de trafic associée, à long terme.

Autre problème posé par le hotlinking : son utilisation “détournée” pour mettre en place des redirections vers des sites malveillants. 

Le blog devfall.blogspot.com avait fait du hotlinking… Si on essaie de se rendre dessus, on est automatiquement redirigé vers un site tiers sur lequel on nous invite à cliquer sur un captcha (voir ci-dessous). En réalité, il s’agit d’un faux captcha et le fait de cliquer ouvrira les portes de votre ordinateur à un malware. 

Les secteurs les plus touchés par le hotlinking sont ceux suscitant beaucoup d’images : la déco, l’auto, la mode… Un site de mobilier par exemple va se faire dépouiller ses images très facilement. Mais même des marchés de niche peuvent se faire hotlinker.

Comment détecter le hotlinking ?

Pour détecter le hotlinking, on utilise généralement deux méthodes.

Vous pouvez surveiller régulièrement les logs de votre serveur. En cas de hotlinking, vous remarquerez une augmentation soudaine du trafic généré par les robots d’exploration sur vos images. Cette méthode nécessite une observation régulière et une bonne compréhension des tendances habituelles de votre trafic.

Vous pouvez utiliser des outils d’analyse de backlinks pour repérer les liens suspects. Ces outils permettent de repérer facilement une croissance anormale du nombre de liens pointant vers vos images. Ces liens indésirables proviennent souvent de sites sans grande autorité, comme des blogspots ou des sites étrangers..

Lorsqu’un nom de domaine vous semble suspect, il est important d’examiner le profil de lien de chaque domaine pour confirmer vos soupçons. 

Le hotlinking se traduit par une augmentation significative des domaines référents. Cette augmentation est un premier indice, mais il est nécessaire de vérifier chaque lien pour s’assurer qu’il s’agit bien de hotlinking.

Le hotlinking peut être pratiqué de manière sporadique, mais il est souvent effectué à grande échelle. Plus un site est connu, plus il est exposé au risque de hotlinking.

les risques de l'hotlinking

Comment prévenir le hotlinking ?

Pour protéger vos images du hotlinking, vous pouvez bloquer l’accès à vos images depuis des domaines externes tout en autorisant le passage des robots des moteurs de recherche en modifiant le fichier .htaccess de votre site. Cette modification empêchera les autres sites d’utiliser vos images.

Par exemple :

  • RewriteEngine on
  • RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^$
  • RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^http(s)?://(www\.)?monsite.com [NC]
  • RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^http(s)?://(www\.)?google.com [NC]
  • RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^http(s)?://(www\.)?bing.com [NC]
  • RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^http(s)?://(www\.)?yahoo.com [NC]
  • RewriteRule \.(jpg|jpeg|png|gif|svg)$ monsite.com/hotlink.jpg [NC,R,L]

Cette règle bloque l’accès aux fichiers image (.jpg, .jpeg, .png, .gif) depuis des domaines externes, à l’exception du domaine « mon-site.com ». 

  • La directive « RewriteEngine on » active le module de réécriture d’URL, tandis que la directive « RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^$ » vérifie que la requête contient un en-tête HTTP_REFERER (c’est-à-dire qu’elle provient d’un autre site).
  • La directive « RewriteCond %{HTTP_REFERER} !^http(s)?://(www.)?mon-site.com [NC] » vérifie que le domaine référent n’est pas « mon-site.com ». 
  • RewriteRule \.(jpg|jpeg|png|gif|svg)$ monsite.com/hotlink.jpg [NC,R,L] redirige utilisateur qui va vouloir utiliser l’image sans autorisation vers une image “fictive”. La règle par défaut permet de rediriger vers une page 403 sans design : RewriteRule \.(jpg|jpeg|png|gif)$ – [NC,F,L]

Une autre technique consiste à insérer des watermarks dans les images. Les watermarks sont des marques visuelles qui apparaissent sur l’image pour indiquer qu’elle est protégée par des droits d’auteur. 

Certains services d’hébergement offrent des protections intégrées contre le hotlinking. Ces protections peuvent inclure des fonctionnalités telles que la limitation de la bande passante pour les requêtes externes, la désactivation de l’accès aux images pour certains domaines référents, ou encore la redirection des requêtes externes vers une image par défaut.

Surveiller régulièrement son trafic et ses backlinks restent un bon moyen de prévenir le hotlinking. En identifiant rapidement les liens indésirables, vous pouvez prendre les mesures nécessaires pour les bloquer avant qu’ils ne se multiplient.

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